Reg en Caracas

_____GONZO-BLOG D'UN MERLAN FRIT PASSE PAR CARACAS____

sábado, marzo 25, 2006

Y se cayó... ( et il est tombé)

Ca y est, il est tombé, fini, terminé. Le viaduc de la route qui relie Caracas à la côte et à l'aéroport s'est écroulé.

Le 4 janvier, la veille de mon arrivée, après de fortes pluies, un glissement de terrain avait emporté un barrio et avait provoqué une fracture dans le viaduc. Seule voie réellement viable entre Caracas et la côte, l'autoroute qui permettait de faire le trajet en 20mn a donc fermé. La voie a prendre était une route a travers la montagne -un col- traversant d'innombrables barrios accrochés à ses flancs. 3h30 de route en plus avec les embouteillages - la cola - pour relier Caracas au monde, via la mer, et via les airs. Cette route n'étaient par ailleurs pas faîte pour accepter un tel surplus de charge, d'où très vites les premiers problèmes d'écroulement.
Les compagnies aériennes envisageaient de réduire le nombre des vols, une compagnie caribéenne a même failli cesser toute activité avec Caracas, les habitants de la côte travaillant à Caracas avait jusqu'à huit heures de transport par jour, les prix du café et du lait commençaient à fortement augmenter...

Il y a un mois, à grand renforts de communication -jusq'au dernier moment H. Chavez devait être présent- s'est ouvert la trocha, une voie qui permet de relier les deux côtés de l'ancien viaduc en passant dans la vallée. L'ouvrage était déjà en cours de construction avant le 5 janvier, mais s'est terminé dans la précipitation, avec notamment des terrassements effectués à la va-vite, ici les pronostics vont bon train pour donner la vía de contingencia inutilisable dès que la saison des pluies arrivera, dans moins d'un mois. Comme chaque commentaire est emprunt ici de commentaire partisans plutôt qu'objectif, laissons l'avenir nous dire si oui ou non la construction est viable.

Ultime épisode, non des moindres : samedi, il y a quinze jour le journal Ultimas Noticias titrait qu'il n'y avait aucun danger que le viaduc chute, qu'il allait tenir. Le lendemain, le titre était : "Y se cayó..."

A suivre...