1986-2006, 20 ans déjà..

Non, il n'est pas mort.
Non, le Panini n'est pas seulement un sandwich italien à base de fromage, servi toasté.

L'album Panini de notre enfance est vivant, et bien vivant! A l'approche de la coupe du monde 2006, les albums et les images sont partout.

En France, l'album est un jeu d'enfant, on s'échange les vignettes dans la cour d'école, on demande un peu de monnaie à ses parents pour acheter quelques images. A force de détermination, de moins de bonbons englouti, on pourra enfin trouver la photo de l'arlésienne : l'obscur arrière gauche de l'équipe nationale du Paraguay qui de surcroît n'a finalement pas été sélectionné après s'être rompu les croisés à l'entrainement.

Au Venezuela, Panini n'est pas un jeu, Panini n'est pas pour les enfants. Le footbal est une chose trop sérieuse pour le leur laisser. Panini est pour les adultes, les vrais, ceux qui peuvent comprendre l'essence même du jeu, analyser la technique et la tactique de chacun des matches du Mundial. L'album est incontournable afin de se préparer au mieux pour l'événement, en plus d'un entraînement régulier: maniement de bouteille de bière et passement de Chips entre deux gorgées. Ainsi, chacun se doit de posséder son album, de collectionner et d'échanger. Les adultes s'échangent les cartes pendant des heures, des kiosques d'échanges et de vente Panini sont installés dans les centre commerciaux. On peut surprendre régulièrement des personnes penchés sur leur album, concentré au maximum, langue dehors pour plus de précision, tentant de coller -sans jamais dépasser la ligne- la vignette durement acquise.

Au prix d'efforts incroyables, d'une préparation intense et d'heures de recherches, l'album poura être rempli à temps pour le jour J : Allemagne - Costa Rica, le 9 juin.